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Les chats ne parlent pas
Assise à mon bureau, de la chaleur sur mes genoux.
J’ai une maman-chat sur les genoux, et trois chatons téteurs, mes oreilles sont amplifiées grâce aux écouteurs, je les enregistre, plus proche, j’entre dans leur cocon. Les poils isolent et rendent le son de l’intimité, espace réduit mais plein de chaleur. Je ne peux pas bouger, de peur de faire tomber cet imbroglio poilu, et d’interrompre le repas. Aussi, ils m’emmènent dans un autre monde, délicat, feutré, une odeur de poils pas déplaisante. J’entends un ronronnement rapide, aigu mais régulier, qui se mélange à ceux des deux petits frères félins. Plus grave, plus mat, celui de la maman, la seule qui n’a pas de blanc dans le pelage. J’entends même les respirations, le son de la langue râpeuse qui nettoie le pelage des bébés. Et le son de la tétée, du halètement de celui qui tète, heureux. Je me suis sentie l’une d’eux, un instant seulement. Au rythme apaisant du ronronnement maternel. Une vraie séance de relaxation.